Dans le pays, 7 % de la population vit avec le virus. D’ici à 2020, quelque 5 millions d’autotests doivent être déployés en Afrique de l’Est.
« Connaissez-vous votre statut sérologique ? » La question est pour le moins abrupte et intrusive. Mais dans la banlieue populaire de Kasarani, à 16 kilomètres au nord-est de Nairobi, la capitale du Kenya, il n’est pas rare de se l’entendre poser depuis le lancement d’une campagne de sensibilisation à l’autodépistage du VIH, en mai 2017. Sous l’égide du Programme national de contrôle des infections sexuellement transmissibles et du sida (Nascop), des travailleurs sociaux et des bénévoles de diverses associations sillonnent les quartiers, deux fois par semaine, à la rencontre des habitants pour leur fournir des guides de prévention et leur distribuer des kits d’autotest.