La journée mondiale contre la pneumonie a été célébrée hier dans le local de « Population services international » (PSI) de Madagascar à Ampefiloha. Une maladie qui fait encore beaucoup de victimes, en particulier les enfants. Elle est surtout causée par des conditions d’hygiène difficiles et précaires. « Nous vivons dans deux chambres compartimentées par un mur. La porte séparant la cuisine et la chambre est toujours ouverte. Ainsi ,la fumée de cuisson envahit nos chambres. L’aspiration quotidienne de cette fumée depuis trois ans pourrait causer l’intensification de la toux de ma fille. Sa respiration est aussi de plus en plus difficile. En plus de cette toux, ma fille a également de la fièvre. Sa joue est pleine de petite rougeur. Les moustiques sont nombreux dans nos chambres dépourvues de moustiquaires. La proximité de notre maison à une rizière est la raison de cette multitude de moustiques. Tout cela a causé sa maladie », relate la maman de Fabienne.
Vulnérabilité
Toutes ces manifestations sont les signes de pneumonie. « La toux suivie d’une difficulté respiratoire, accompagnée de fièvre sont les premiers signes de la pneumonie », explique le professeur Noeline Ravelomanana, spécialiste de la santé de la mère et enfant.
L’environnement où l’homme vit définit ainsi sa vulnérabilité face à cette maladie. « Les enfants et la population habitant en ville où la fumée de voitures est importante sont ainsi les plus vulnérables. Ceux qui habitent la campagne, respirant le feu de brousse fréquent ne sont pas également épargnés. Le cas du sud Est de Madagascar est particulier. La population y est infectée par la maladie de drépanocytose qui diminue son immunité à la bactérie. En somme, elle peut affecter tout le monde, même si les enfants de moins de cinq ans sont les plus vulnérables », souligne toujours le professeur. Soigner la pneumonie coûte cher actuellement.
« Les médicaments prescrits par les médecins pour guérir cette maladie varient entre 40 000 et plus de 200 000 ariary », raconte Patrick, un pharmacien dans le centre d’Analakely. La prévention de cette maladie est pourtant facile.
« La propreté, alimentaire, de la maison et de l’air est la première prévention. Le suivi de la santé de l’enfant, depuis sa grossesse jusqu’à sa vaccination limite aussi le risque d’intensification de la maladie. Se nourrir en qualité qu’en quantité n’est pas négligeable », conclut le professeur.
Lire l’article ici.