By Le Centre ODAS (Organisation pour le Dialogue pour l’Avortement Sécurisé en Afrique Francophone)
French translation below.
Universal health coverage (UHC) ensures all people, everywhere, can get the quality health services they need without barriers, including financial hardship. Self-care has been practiced by individuals and communities for ages. Self-care enables individuals to manage their health safely and effectively and to play a more active and focal role in managing their health and their wellness. It provides underserved groups a chance to access services in a confidential, discreet and safe manner and for much greater autonomy over their sexual and reproductive health and rights. Simple technologies and self-care innovations are a cornerstone of UHC and hold great promise in making healthcare more accessible, equitable and affordable, particularly for those most vulnerable and not being reached by traditional and centralized approaches to care. With at least half of the world’s population lacking basic access to essential care, including 214 million women* of reproductive age with unmet need for preventing unwanted pregnancies in developing countries, we’d be fooling ourselves to think we can come close to achieving universal access without promising self-care interventions.
The World Health Organization released the second guidelines on self-care interventions for SRH in 2021 based on a review of global evidence and an extensive assessment of human rights gaps and needs. The guidelines include 24 evidence-based recommendations on self care interventions across SRH, including first trimester medical abortion. Medical abortion is a simple, non-invasive and highly effective intervention that can be safely carried out by pregnant person with correct information and access to quality drugs. Addressing challenges to abortion access, including self-care can go a long way towards eliminating the estimated 22 million unsafe abortions that occur globally each year. For many women and girls a self-care pathway to care provides an important and potentially preferable safe alternative to an in-facility abortion. For others, including the most vulnerable, it may provide the only alternative to an unsafe abortion given the labyrinth of restrictions and barriers women routinely face in accessing abortion care.
The Safe Abortion Dialogues has developed a global agenda for advancing abortion access globally and regionally. Since 2021, the Global Safe Abortion dialogue has prioritized abortion self-care as one of its main 8 priority areas, recognizing the importance of this pathway of care for pregnant persons globally and regionally.
In October 2022, le Centre ODAS (Organisation pour le Dialogue pour l’Avortement Sécurisé en Afrique Francophone)- an innovative regional mechanism incubated by Ipas Francophone Africa whose main objective is to expand the movement for safe abortion rights in French-speaking Africa by improving all components of the sustainable abortion ecosystem in collaboration with regional champions, youth, feminists, governments, civil society and technical partners- hosted a Regional Dialogue for Safe Abortion in Francophone Africa (DASAF2022), with a strong feminist and human rights lens, and a focus on innovative approaches to abortion care.
At DASAF, more than 150 participants gathered to discuss abortion access in rights in the Francophone region. We held sessions and discussions focused on task shifting and putting the power in the hands of women and girls. During the session “In Her Hands: harnessing new models of care to expand access to abortion in Africa,” leading speakers from MSI, PSI, DKT, the Mama Network, Safe2Choose, Ipas and YouthSprint DRC presented the case for self-management of abortion as a major opportunity for women to access safe abortion, particularly in restrictive environments. There was excitement for the existing self-care models in the region and broad and collective recognition of the need to help advance access to self-care, including abortion and contraceptive self-care, and to capitalize on the potential of accompaniment models and digital technologies including hotlines, chatbots, web platforms etc. Supporting feminist groups such as the MAMA network and youth led initiatives that are engaged in supporting women with information and resources remains critical, as does access to quality MA drugs in the region. There was support for establishing a forward-thinking, strategic action agenda for the FA region and for working to collectively improve our thinking, innovation and creativity when it comes to placing information and pills directly in women’s hands.
While some countries in the region have made progress on a broader self-care interventions agenda as a mechanism for achieving universal health care, abortion self-care is too often lifted from the recommendations. As SRH advocates, we all need to do more to support the inclusion of self care interventions broadly while advocating for some of the most life saving and essential elements of the recommendations, including contraception and abortion self-care options.
There can be no self-care “revolution” without access to safe, quality and affordable abortion care: to live freely and to their full potential, women must have access to modern methods of contraception, safe abortion, fertility and maternity care.
*Inclusive of all pregnant people
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Par Le Centre ODAS (Organisation pour le Dialogue pour l’Avortement Sécurisé en Afrique Francophone)
La couverture sanitaire universelle (CSU) garantit que toutes les personnes, partout dans le monde, peuvent obtenir les services de santé de qualité dont elles ont besoin sans obstacles, y compris les barrières financières. L’auto-soin est pratiqué par les hommes et les femmes et les communautés depuis des siècles. L’auto-soin permet aux gens de gérer leur santé de manière sûre et efficace et de jouer un rôle plus actif et central dans la gestion de leur santé et de leur bien-être. Il offre aux groupes peu desservis une chance d’accéder aux services de manière confidentielle, discrète et sûre et pour une plus grande autonomie sur leur santé et leurs droits sexuels et reproductifs. Les technologies simples et les innovations en matière d’auto-soins sont la pierre angulaire de la CSU et sont très prometteuses pour rendre les soins de santé plus accessibles, équitables et abordables, en particulier pour les personnes les plus vulnérables et non atteintes par les approches de soins traditionnelles et centralisées. Alors qu’aujourd’hui plus de la moitié de la population mondiale n’a pas accès aux soins essentiels, dont 214 millions de femmes en âge de procréer ayant des besoins non satisfaits pour prévenir les grossesses non désirées dans les pays en développement, nous nous tromperions en pensant que nous pouvons nous rapprocher de l’accès universel sans interventions d’autosoins ambitieuses.
L’Organisation Mondiale de la Santé a publié les deuxièmes lignes directrices sur les interventions d’auto-soins pour la SSR en 2021 sur la base d’une analyse approfondie des données mondiales et d’une évaluation des lacunes et des besoins en matière de droits humains dans les systèmes de santé. Les lignes directrices comprennent 24 recommandations fondées sur des données probantes sur les interventions d’auto-soins en matière de SSR, y compris l’avortement médicamenteux au cours du premier trimestre. L’avortement médicamenteux est une intervention simple, non invasive et très efficace qui peut être pratiquée en toute sécurité par une personne enceinte disposant d’informations correctes et d’un accès à des médicaments de qualité. Relever les défis de l’accès à l’avortement, y compris l’auto-soin, peut grandement contribuer à éliminer les quelque 22 millions d’avortements à risque qui se produisent chaque année dans le monde. Pour de nombreuses femmes et filles, la voie de l’auto-soin constitue une alternative sûre et potentiellement préférable à un avortement en établissement de santé. Pour d’autres, y compris les plus vulnérables, cela peut constituer la seule alternative à un avortement à risque étant donné le labyrinthe de restrictions et d’obstacles auxquels les femmes sont régulièrement confrontées pour accéder aux soins d’avortement.
Les Dialogues Mondiaux sur l’Avortement ont élaboré un programme mondial pour faire progresser l’accès à l’avortement à l’échelle internationale et régionale. Depuis 2021, le dialogue mondial sur l’avortement sécurisé a donné la priorité a l’auto-gestion de l’avortement comme l’un de ses 8 principaux domaines prioritaires, reconnaissant l’importance de cette voie de soins pour les femmes e à l’échelle mondiale et régionale.
En octobre 2022, le Centre ODAS (Organisation pour le Dialogue pour l’Avortement Sécurisé en Afrique Francophone) – un mécanisme régional innovant incubé par Ipas Afrique Francophone dont l’objectif principal est d’étendre le mouvement pour le droit à l’avortement sécurisé en Afrique francophone en améliorant toutes les composantes de l’écosystème de l’avortement durable en collaboration avec les champions régionaux, les jeunes, les féministes, les gouvernements, la société civile et les partenaires techniques – a organisé un Dialogue Régional pour l’Avortement Sécurisé en Afrique Francophone (DASAF2022), avec une forte approche féministe et fondée sur les droits humains.
Au DASAF, plus de 150 participants se sont réunis pour discuter de l’accès et au droit à l’avortement dans la région francophone. Nous avons organisé des sessions et des discussions axées sur la délégation des tâches et la mise du pouvoir entre les mains des femmes et des filles. Au cours de la session « Entre ses mains: exploiter de nouveaux modèles de soins pour élargir l’accès à l’avortement en Afrique », des intervenants de MSI, PSI, DKT, Mama Network, Safe2Choose, Ipas et YouthSprint RDC ont présenté l’autogestion de l’avortement comme une opportunité majeure pour les femmes, en particulier dans des environnements restrictifs. L’audience a montré de l’enthousiasme pour les modèles d’auto-soins existants dans la région et nous avons vu une reconnaissance large et collective de la nécessité d’aider à faire progresser l’accès aux auto-soins, y compris pour l’avortement et les contraceptifs, et de capitaliser sur le potentiel des modèles d’accompagnement et des technologies numériques, y compris les lignes téléphoniques, les chatbots, les plateformes Web, etc. Soutenir les groupes féministes tels que le réseau MAMA et les initiatives dirigées par des jeunes qui s’engagent à soutenir les femmes avec des informations et des ressources reste essentiel, tout comme l’accès à des médicaments abortifs de qualité dans la région. Nous avons eu l’ambition d’établir un programme d’action stratégique avant-gardiste pour la région francophone et de travailler à améliorer collectivement notre réflexion, notre innovation et notre créativité lorsqu’il s’agit de placer l’information et les pilules directement entre les mains des femmes.
Alors que certains pays de la région ont progressé sur des programmes plus large d’interventions d’auto-prise en charge en tant que mécanisme pour parvenir à des soins de santé universels, l’auto-prise en charge de l’avortement est trop souvent retirée des recommandations. En tant que défenseurs de la SSR, nous devons tous faire plus pour soutenir l’inclusion des interventions d’auto-soins à grande échelle tout en prenant en compte certains des éléments les plus essentiels des recommandations, y compris les options de contraception et d’avortement.
Il ne peut y avoir de « révolution » des autos-soins sans accès à des soins d’avortement sûrs, de qualité et abordables : pour vivre librement et réaliser leur plein potentiel, les femmes doivent avoir accès aux méthodes modernes de contraception, à l’avortement sécurisé, aux soins de maternité et de fertilité.